Se vacciner contre le papillomavirus

On parle des papilloma-virus au pluriel car c’est un groupe de virus. On l’appelle aussi HPV pour Human Papilloma Virus. C’est une IST très courante, qui peut toucher tant les filles, que les garçons, de tous âges, et de toutes orientations sexuelles.

80% de la population, filles et garçons confondus, la rencontre au moins une fois dans leur vie. Si elle est très répandue, c’est parce qu’elle est aussi très contagieuse. Malheureusement certains HPV peuvent entrainer des cancers.

Est-ce que c’est grave d’avoir un papilloma-virus ?

La plupart du temps, les papillomavirus ne sont pas dangereux. Mais c’est un groupe de virus à variantes cancérigènes, çe qui veut dire que le virus possède plus d’une centaine de variantes, et certaines d’entre elles, les plus dangereuses, peuvent entrainer des cancers du col de l’utérus, de la vulve et du vagin, mais aussi de l’anus, du rectum, du pénis ou même des amygdales.

Chaque année en France il y a environ 1 750 nouveaux cas de cancers causés par le HPV chez les hommes, et 4 580 chez les femmes. (Source HAS)

Le truc, c’est que les lésions précancéreuses qui sont provoquées par le HPV sont souvent invisibles à l’œil nu donc on s’en rend compte souvent quand il est déjà trop tard…

Alors comment savoir si je suis infecté·e ?

Pour savoir si tu es infecté·e, tu dois obligatoirement te faire dépister.

Que tu sois une fille ou un garçon, il est recommandé de se faire dépister et suivre régulièrement pour rechercher des cellules anormales. Pour les personnes qui ont un vagin, on réalisera un frottis pour voir s’il y a des lésions sur le col de l’utérus. Et pour les lésions situées ailleurs, les professionnel·le·s de santé peuvent réaliser d’autres types d’examens.

On peut être un peu stressé·e avant d’aller passer un examen gynécologique la première fois, mais il faut savoir qu’aucun de ces examens n’est supposé te faire mal.

Comment faire pour se protéger du HPV ?

Le papilloma-virus se transmet souvent au début de la vie sexuelle, lors d’une pénétration vaginale ou anale et aussi lors de rapports buccaux même si l’on utilise un préservatif. La protection avec un préservatif diminue largement les probabilités de transmission, mais il reste quand même un risque de contamination via des zones non-couvertes, par frottement des zones du corps qui restent non-couvertes. C’est pour cette raison que la Haute Autorité de Santé recommande de se faire vacciner avant le premier rapport sexuel ; le vaccin reste la meilleure option pour éviter de contracter le HPV.

Le vaccin

La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons à partir de 11 ans.
Depuis le 1er janvier 2021, le vaccin est remboursé par l’Assurance maladie pour les jeunes garçons. Il était déjà remboursable pour les filles depuis quelques années.

  • Si tu as entre 11 et 14 ans, la vaccination se déroule en deux injections espacées de 6 à 13 mois.
  • Si tu as entre 15 et 19 ans, trois injections sont nécessaires : la 2ème injection a lieu 2 mois après la première, et la troisième est faite 6 mois après la première.
  • Et si tu es un garçon qui a des rapports sexuels avec d’autres garçons, le rattrapage du vaccin est possible jusqu’à 26 ans, selon le schéma des 3 doses.
Ou se faire vacciner ?

La vaccination peut être réalisée par un·e médecin, un·e sage-femme ou un·e  infirmière, dans un CEGIDD (Centre Gratuit d’information, de Dépistage et de Diagnostic), un planning familial et certains centres de vaccination publics. Si ça te semble compliqué d’entreprendre tout ça seul.e, tu as peut être la possibilité d’en parler avec tes parents où d’ un autre
adulte de confiance qui peuvent pourrait t’accompagner pour en parler par exemple avec ton un médecin, si tu en as un.

Que faire si j’ai un HPV ?

Il y a plusieurs possibilités, on peut avoir soit un HPV :

  • à bas risque, les lésions sont souvent bénignes, sans gravité, et se soignent.
  • à risque : dans ce cas là, il faut avoir un bon suivi médical, et si on est pris en charge, ça réduit très nettement le risque que les lésions précancéreuses se développent en cancer.

On sait aussi que 90% des personnes atteintes éliminent le virus par leur propre immunité.

Dans tous les cas, si tu repères quoi que ce soit d’anormal, il ne faut pas attendre et consulter un spécialiste.